Ce petit guide du Figaro Littéraire rappelle les
origines de cent locutions ou expressions « vieilles comme Hérode ou un
peu plus récentes ». Pas mal d’entre elles sont de simples adjectifs
comme « caudines », « draconiennes », « gordien »
ou « sardonique ». Quelques-unes sont des « petites
phrases » : elles résument implicitement des récits complexes à
l’intention de personnes partageant une même culture.
J’ai d’ailleurs analysé certaines de ces petites phrases
dans mon livre. C’est le cas de « Malheur aux vaincus », « Souviens-toi
du vase de Soissons » ou « Ralliez-vous à mon panache
blanc ».
On pourrait chicaner l’ouvrage sur quelques points. Ainsi,
la locution « roche Tarpéienne » est antérieure à l’exécution
de Marcus Manlius évoquée p. 9, tandis que la petite phrase « il n’y a
pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne » est bien postérieure. « Après
nous le déluge » n’est certainement pas une création de la Pompadour.
Et « la garde meurt mais ne se rend pas » n’est probablement
pas de Cambronne (le livre, il est vrai, indique que la citation lui est « attribuée »).
Mais ce petit livre au format 16x16 n’a pas la prétention d’entrer dans les
détails. Agréablement présenté, c’est une introduction simple et distrayante à
des expressions répandues qui demeurent parfois mystérieuses.
100 expressions héritées de l’histoire, par Mélanie Mettra, préface d’Étienne de Montety, Paris, Le Figaro éditions, 2015, 160 pages, 9,90 €.