27 avril 2015

« Quand on écoute France Inter, on n’écoute pas RTL »

Cette comparaison entre les radios de service public et les autres est de Fleur Pellerin. La ministre de la Culture et de la Communication était interrogée par France Inter le 7 avril. Apparemment, elle a aussitôt compris qu’elle avait gaffé. « Malgré tout le respect que j’ai pour RTL ou pour Europe 1, il y a une mission spécifique de décryptage de l’information, d’accès à la culture », s’est-elle empressée d’ajouter. Trop tard ! Souvent, tenter de rattraper le coup ne fait que l’accentuer…

La petite phrase n’a sans doute pas eu un retentissement énorme dans l’opinion publique, mais elle a marqué les médias. Plusieurs journalistes en vue l’ont commentée. Il est probable que les professionnels de l’information ne l’oublieront pas de sitôt. Et que son sens implicite, pour eux, doit être quelque chose du genre : « Quand on écoute Fleur Pellerin, on écoute un politicien comme un autre ».

Cette petite phrase serait donc limitée dans son public (les journalistes de l'audiovisuel hors service public) et dans sa portée (son message ne porte que sur son auteur elle-même) ; comme le « bravitude » de Ségolène Royal*, elle pourrait cependant avoir rompu le charme médiatique dont bénéficiait Fleur Pellerin.
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* Voir La Petite phrase, p. 85.

Photo de Fleur Pellerin : Lionel Allorge, Wikimedia Commons, CC-BY-SA-3.0

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