Jean-Pierre Chevènement au Figaro (15 janvier 2015) : « Comment peut-on intégrer les jeunes gens nés de l’immigration à un pays qui se débine en permanence et qui n’enseigne plus sa propre histoire ? Est-ce que les jeunes Français ont une vision positive de leur pays ? Qu’est devenu le récit national ? Comment a-t-on pu tolérer que celui forgé au XIXe siècle par Michelet se soit complètement effacé ? »
Une partie de ce « récit national » passe par des petites phrases du genre « Souviens-toi du vase de Soissons », « l’État c’est moi » ou « Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ». Elles résument des messages complexes qui dessinent une sorte de paysage du politiquement correct. Nulle société n’est dépourvue de petites phrases. Reste à savoir quelles sont celles qui dessinent le récit national de notre temps. « Casse-toi pauv’ con » ? « Moi président » ? « Je suis Charlie » ? Un constat s’impose : si les petites phrases d’autrefois s’imposaient via une répétition sur les bancs d’école, celles d’aujourd’hui empruntent davantage la voie de la télévision et des médias sociaux.
Photo : Guillaume Paumier, Wikimedia Commons, CC-BY-SA-2.5
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